Il y a urgence : urgence d’agir face au dérèglement climatique. La science est claire, les chercheurs le répètent : une catastrophe se prépare. Et pourtant, nous persistons à ne rien faire, ou si peu, comme des lapins pris dans les phares d’une voiture. Pourquoi continuons-nous de détruire la planète en toute connaissance de cause ? Quelles sont les explications biologiques, historiques et culturelles à un tel comportement ? Il y a « urgence », il n’y a « pas de planète B », « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». On le sait depuis des années, des décennies même : le climat se dérègle, la biodiversité s’effondre. C’est un fait, la science est claire, l’Homme en est le responsable. Et pourtant, on ne fait rien, l’an dernier, jamais l’humanité n’a émis autant de gaz à effet de serre, en contradiction totale avec les objectifs pris lors de la COP21 de Paris.  Pourquoi ce décalage entre ce que l’on sait être nécessaire et nos actions, individuelles et collectives ? Qu’est-ce qui fait qu’on n’y arrive pas voire même que l’on n’essaye même pas ? La réponse tient-elle seulement de l’économie, de la surconsommation, du confort auquel on s’est habitués ? Ou alors plonge-t-elle ses racines dans notre histoire de Sapiens… et de la façon dont notre cerveau s’est progressivement construit ? Avec Thierry Ripoll (professeur de sciences et psychologie cognitives) pour son ouvrage Pourquoi détruit-on la planète ? Le Cerveau d’homo-sapiens est-il capable de préserver la planète ? paru aux éditions Le Bord de l’eau. Le film de Raphaël Hittier Mon cerveau fait l'autrucheest actuellement en ligne sur Arte.tv.